Extrait du journal

La porte dérobée on bien trop vrai pour êtrebean O candeur ineffable de ceux qui croient à l'unité des choses ! Tout est double ; pas de masque sans envers. Tenez, une - crise ministérielle• Dans la cour de l'Elysée, devant laquelle des gardes: montent des factions stériles, s'arrêtent des voitures d'où : descendent des messieurs .importants,^ rapides à composer leur physionomie quand se braquent sur eux les objectifs avides de ces sempiternelles actualités et puis, quand ces initiés réapparaissent au seuil de ce refuge où se fabriquent nos des tinées, avec des fronts soucieux, et que s'abat sur eux la volée de-journalistes pourtant blasés sur leur discrétion, on les voit disposer leur silence sur de lourds secrets d'Etat, et les plus her-> métiques sont -ceux qui, effectivement, n'ont rien à dire parce qu'Us ne savent rien. Et d'autres, ma foi, sont moins habi les à dissimuler leurs• sentiments, sur tout quand les habite un contentement inavouable. La comédie, au rythme jamais las des manivelles . de cinéma, se renouvelle devant les ministères ou, dans des" rues sans bistrots, devant les demeures des consuls. Mais U est, dans un pan d'ombre, une porte dérobée, qui peut être un salon clos d'wn restaurant, une maison amie, un standard. Et c'est là ; qu'il faut voir se glisser les émissaires secrets, les en voyés dévoués, les espions, qu'il faut surprendre les haines, les jalousies, les cupidités,i les calculs, les désirs, qu'il faut saisir les intrigues Des hommes, rien que des hommes. 1 ■Et c'est là qu'on apprend pourquoi les souris effrayent les éléphants, et qu'on s'aperçoit que le nés de Cléopâtre n'a pas-fini de se fourrer dans la conduite de la chose publique. — Cocktail.....