Extrait du journal

11 y a des gens, — ils sont peu nombreux, mais il y en a — qui ne souhaitaient pas la fin du froid rigoureux que nous subissions depuis quelques jours: ce sont les patineurs parisiens. On leur avait dit : « Encore deux ou trois nuits de forte gelée et on pourra patiner sur les lacs du Bois de Boulogne. » Et cette perspective a consolé les femmes de leur nez rougi, rendu les hommes insensibles- à l'onglée, fait oublier un instant, même aux plus charitables, que les basses tem pératures sont la condamnation à mort de bien des malheureux. ' .Mais hélas ! il est tombé,* hier, un peu de neige; le froid en a diminué d'autant et' aussi l'espoir de patiner bientôt. .11 est vrai que demain peut nous rendre les gelées tenaces et les patineurs se reconsoleroht aussitôt, rêvant, de nouveau, de patinage prochain... Ou a si peu de temps à Paris pour se livrer à ce sport ! La chanson dit que les beaux jours sont courts 1 Plus courts encore sont les jours de belle glace, si courts que les passionnés du patin n'attendent pas toujours l'autorisation offi cielle et, malgré avis et interdictions, se hasar dent sur les lacs, canaux ou bassins encore incomplètement gelés, et il en résulte des acci dents navrants, comme celui de dimanche, à Versailles. En dehors du bois de- Boulogne, gui. est le rendez-vous de l'aristocratie du patin et des virtuoses de ce sport, outre les lacs du bois de...