Extrait du journal
Vichy, 18 juin. — Voici le texte de l'appel radiodiffusé cô soir, à 21 heures, par.l'Amiral de la Flotte Darlan aux Français qui, en Syrie, combattent dans les rangs gaullistes : « Je m'adresse aujourd'hui aux Français égarés qui, en Syrie, dans les rangs gaullistes, se battent contre leurs frères. « Vous êtes presque tous de jeunes hommes pleins de foi et de courage. « Parmi vous, il y a de jeunes officiers que j'ai personnelle ment connus et pour.qui j'éprouve plus de pitié que d'amertume. « Vous avez comme nous, et avec nous, ressenti cruellement le malheur de notre pays. Au lendemain de l'armistice, vous vous êtes demandé où était votre devoir. Mal informés, vous avez cru qu'il fallait continuer la lutte. Si vous aviez été mieux renseignés, si vous aviez mieux connu l'histoire de Ici France, vous auriez compris, vous, les fils d'une bonne race, qu'il fallait sauvegarder avant tout l'unité de la Patrie, que votre devoir était de suivre le Maréchal, quand, il y a un an, il invitait tous les Français à « se grouper autour de lui et à n'écouter que leur foi dans le destin de la Patrie ». « Mais, d'autres, qui, je le dis bien haut, n'ont ni votre désintéressement ni votre droiture, vous ont trompés. Leur crime est impardonnable. « Ils vous ont dit qu'il fallait continuer la lutte à côté de l'Angleterre et qu'ils vous donneraient des armes pour continuer à combattre les Allemands et les Italiens. « Je vou& le demande, avez-vous jamais eu devant vous d'autres adversaires que vos frères français ? « Avez-vous vu, à Dakar, au Gabon et, aujourd'hui, en Syrie, un seul Allemand et un seul Italien ? « On vous avait promis dans votre acte d'engagement de ne jamais vous opposer aux Français. On ne vous a opposés qu'à eux. « Je voudrais que vous réfléchissiez bien à ce que vous dit aujourd'hui un chef que tes injures ne feront pas dévier de ce qu'il soit être son devoir. « Il n'est pas -trop tard pour reconnaître votre erreur ; même égarés, vous restez les fils de la France. Au nom du Maréchal, qui est prêt à pardonner, je vous demande de rejoindre, de l'autre côté dft la ligne de feu, vos frères et votre seul drapeau. « Vos chefs, eux, n'ont pas d'excuse ; ils seront châtiés. »...
À propos
Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.
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