Extrait du journal

Un de nos confrères fait une observa tion très juste. Autrefois, le retraité était on homme qui prenait sa retraite. Avec ses économies, avec sa pension, il allait vivre tranquille les dernières années de sa vie. J'en cannais encore de cette espèce qui cultivent leur jardin, taquinent le goujon ou la dame de pique. Ils devien nent de plus en plus rares. Le retraité d'aujourd'hui est un homme qui prend une autre place. Le « Matin » cite le cas d'un ancien amiral qui est aux assurances sociales, d'un ancien général qui est adjoint à un colonel, d'un ancien colonel qui'sert sous les ordres d'un lieutenant-colonel. Mais le phénomène ne s'observe pas seulement dans l'admit istration publi que. Un peu partout on voit des retraités, des pensionnés qui « rengagent ». Il en résulte qu's=3 grand nombre de jeunes gess trouvent difficilement à s'employer. On leur préfère le retraité précisément parce qu'il a une retraite, qui lui permet de se contenter d'un salaire d'appoint, et qui le - dispense, ainsi que son patron, de cotiser à la caisse. Si l'on ajoute à cela qu'en multipliant les fonctionnaires i'étatisme a multiplié les retraités et que, d'autre part, l'armée des diplômés ne cesse de croître, on aura quelques lumières sur les difficultés que rencontre maintenant la jeunesse. Les prévoyants de l'avenir devraient y penser { Monsieur de La Palisse....