Extrait du journal

Si les premiers de ces pasticheurs platent le salut public au-dessus des lois morales, s'ils prétendent soumettre le peuple souverain à-la Republique, et imposer ta Commune à l'Assemblée nationale si enfin, ils foulent aux pieds tous les droits de l'homme et du citoyen, c'est uniquement parce que cela s'est fait ainsi en 1793. Car il est évident que ces mesures tyranniques qui n'ont pas sauvé la Révolution, comme ôn le dit habituellement, et qui n'ont fait que retarder sa perte, n'ont plus aujourd'hui aucune espèce d'excuse; qu'elles sont sans rapport avec le but apparent du mouvement actuel qui est l'acquisition des franchises communales, et qu'enfin elles sont hautement condamnées'par la science et par la conscience modernes. • Aussi n'ont-elles eu d'autre résultat que de rendre hostile une immense partie de la population parisienne, que la revendication de l'autonomie municipale eût compté parmi ses adhérents, si elle se fut faite sans violation des droits des personnes, des droits de l'Etat et des droits supérieurs de la raison, de la justice et de la vérité. De sorte que, se fût-on proposé de compromettre la cause de la décentralisation parles façonsd'agir les plus contraires, on n'eût rien imaginé de mieux que ce que préconisent naïvement de prétendus apôtres du progrès qui, ayant leur idéal dans le passé, ne peuvent naturellement marcher qu à reculons....