Extrait du journal

— Vite Hermann, lève-toi. M. le baron est là qui nous appelle. La toilette du couple ne fut pas longue et, moins de deux secondes après, le mari et la femnie rejoignirent Pierre qui, debout sur le seuil de la porte du dehors, prêtait l'oreille 3fin de savoir si personne ne s'approchait de Pauline, car l'obscurité compacte ne lui per mettait de rien distinguer^ deux pas devant lui. — Venez, dit le jeune homme à ceux qui étaient.auprès de lui. Il y a une malheureuse enfant qui est là, évanouie de l'autre côté de la rue, il faut m'aider à la transporter ici dap.s votre logement. Les-.deux concierges le suivirent sans se permettre une observation, encore moins une question. Pauline était toujours à. la. même place telle qu'il l'avait laissée. Pierre la souleva sous les bras et dit à Her mann: — Vous aurez bien la force de la prendre par les pieds, n'est-ce pas ? — Oui, oui, répondit le concierge ; mais Elise est forte aussi, et elle peut bien se met tre à la place de monsieur le baron. — Allez, dit Pierre, laissez-moi faire et ne discutez pas mes ordres. Puis,.voyant qu'Hermann aidé de sa femme avait enlevé très adroitement Pauline de terre : — En route, dit-il. Tâche? seulement de ne pas lui donner de secousses. " " , Cinq minutes après, le gaz était rallumé, dans la loge. Il permettait de voir un inté rieur très cossu, dans tous les cas d'une pro preté méticuleuse ; et s'empressant autour de la malade étendue dans un grand lit d'acajou, deux bonnes figures carrées le braves gens,...