Extrait du journal

vous disant adieu, qu'à vous souhaiter de pouvoir réparer, autant que cela vous sera possible, tout le mal que vous avez causé. Restez dans l'ombre, faites-vous oublier et tâchez de vous repentir. C'est par le re pentir et une vie exemplaire, toute de sa crifices, que-la femme tombée peut se ré habiliter. ; La veille du jour où la vieille comtesse s'était rendue à la' maison de la Princesse, le comte de Soleure avait quitté le château. Depuis quelque temps, inquiète sur sa santé, le voyant dépérir de jour en jour et se disant avec terreur qu'il pouvait perdre la raison, sa mère insistait vivement auprès de lui pour qu'il s'éloignât de Noisy, oùtout lui rappelait son malheur, où, à chaque pas qu'il faisait, il avait sous les yeux un objet quelconque qui creusait davantage l'horri ble plaie de son cœur. Le comte avait d'abord résisté à toutes les sollicitations de sa mère; mais elle avait la volonté opiniâtre et inflexible, et à la fin, incapable de se soustraire à cette domina tion funeste que la comtesse exerçait sur lui, il avait cédé. Il était donc parti, accompagné de Jean, son valet de chambre, un autre vieux et dévoué serviteur de la maison, qui avait été le valet cte chambre du comte Emma nuel et qui adorait son jeune maître. Le comte s'était embarqué au Havre. C'est un long voyage qu'il aUait faire, un voyage au delà dea mers» _ ...