Extrait du journal
CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS Séance du lundi 20 octobre Le conseil municipal a pris possession hier de son nouveau local, au pavillon de Flore. M. de Heredia, qui présidait, a prononcé le dis cours suivant : Messieurs, au moment d'inaugurer notre session nouvelle, je crois devoir, en votre nom, et au nom de la ville de Paris, remercier tout d'abord l'Etat de son hospitalité. Nous pourrons, grâce à lui, main tenir haut et ferme,-ici, dans le palais même des vieilles monarchies à jamais disparues, le drapeau municipal de la grande cité républicaine. A. certains préjugés obstinés contre les capacités administratives de la démocratie parisienne, nous avons répondu par huit années de labeur incessant et de prospérité indiscutable. Qui donc oserait désormais contester la compé tence et le droit delà "Ville de Paris à régler direc tement elle-même ses affaires intérieures ? Après une aussi longue expérience l'heure ne semble-t-elle pas venue pour les pouvoirs publics de se confier plus complètement à nous, de laisser enfin s'épa nouir plus librement nos initiatives communales 1 Nous appelons de tous nos vœux une loi nouvelle de liberté. Paris a l'orgueil de se croire mûr pour l'émancipation : il attend avec confiance que justice lui soit rendue. Nous avons à reprendre dés aujourd'hui, mes sieurs, notre œuvre patiente d'organisation, nos études spéciales, nos projets de réformes dans tout l'ordre administratif, scolaire et fiscal. Pourquoi faut-il que de douloureuses préoccupapations viennent nous assiéger au début même de nos travaux? -, 11 nous plairait d'apporter à l'accomplissement de notre tâche un esprit calme et libre. Le pouvons-nous devant les colères aveugles et les résistances impolitiques que viennent de soulever les revendications des électeurs parisiens ! Et nous qui, dès la première heure, n'avons cessé de récla mer la paix dans la patrie française, l'oubli définitif des haines et des discordes civiles, pouvons-nous voir, sans une profonde tristesse renaître tout à coup, plus âpres et plus furieuses, les irritations ef farées de 1871 1 . Les membres du conseil municipal de Pans ne sauraient rester indifférents, à une cause qu'ils ont...
À propos
Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.
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