Extrait du journal

Ah! si M. Caillaux voulait bien met tre en pratique toutes les idées que ueo lecteurs me chargent de loi sug gérer, il y a longtemps que nos finan ces nationales seraient rétablies ! Je plaisante ? Oui, un peu. Toutes les idées que m'apporte chaque matin mon courrier ne sont pas réalisables. Mais il y en a, il j en a.... Tene*, en voici une qu'on me pro pose avec une insistance significative. Q s'agit des citadins, il s'agit des « Pa risiens », qui ne peuvent se contenter de l'appartement qu'ils occupent à la ville : il leur faut par dessus le mar che une maison à la campagne. Alors, toutes tes maisons qui se trouvent à vendre, dans les régions agréables, ce sont neuf fois sur dix des « Pari siens » qui les achètent, pour y vivre deux ou trois mois par an, et même moins, et les pauvres « habitants », logés trop petitement ou trop peu confortablement, enragent de voir des maisons qu'ils convoitaient depuis longtemps, devenir la propriété d'in connus, souvent d'étrangers, qui les tiennent fermées les trois-quarts du temps. Que diriez-vous d'un bon petit im pôt qui viendrait frapper les citoyens à double domicile ? H y s beaucoup dé maisons, à la campagne, qui, de la façon "que je viens d'exposer, sont « Jbieus oisifs » au moins pendant trois saisons sur quatre. Bref, une taxe su- les locaux inhabités serait vue d'un bon œil par nombre de mes cor respondants. ...Qu'est-ce que vous dites ? Vous dites qu'il y a de quoi frémir quand on songe aux impôts qui nous tombe raient dessus si certains contribuables devenaient tout à coup ministres des Finances ? Dame ! — André BILL Y....