Extrait du journal

TP E meilleur moyen d'assurer le moral de nos soldats consiste I à leur donner tous les apaisements possibles pour leurs familles. Nous l'avons déjà écrit. Remarquons, néanmoins, que chacun juge son sort d'après celui de son prochain. Des fonctionnaires payés au titre des armées, touchent intégralement leurs appointements civils, alors que leurs femmes occupent des emplois rémunérés. Des sociétés importantes paient à leur personnel mobilisé le dixième, le tiers, la moitié de ses appointements normaux, sans préjudice des allocationsfamiliales. De nombreux intellectuels, de nombreux commerçants, , des agriculteurs encore plus nombreux ne touchent rien au titre de leur métier d'avant-guerre; on ne reçoit chez eux que les allo cations militaires et nous avons fait ressortir à quel point le régime de ces dernières demande à être amélioré. Nous ne nous élevons pas contre ce qui est raisonnable et réalisable. Nous n'ignorons pas combien est précaire la situation de la petite, de la moyenne industries. A plusieurs reprises, le Petit Journal a fait observer qu'un régime de compensation sur veillé, mais non dirigé, par l'Etat, pourrait seul résoudre cet angoissant problème. Car il y a des nécessités vitales. H faudrait voir et prévoir. Bornons-nous à indiquer certaines différences criantes et dange reuses existant dans un domaine bien défini : les allocations familiales, aux mobilisés, là où on les paie....