Extrait du journal

La journée, toutefois, s'écoula lentement, péniblement. Une contrainte indéfinissable pesait sur chaque parole, sur chaque action. La comtesse essayait en vain de provoquer à la gàîté. Après un effort de bonne humeur, les yeux^se voilaient, les fronts redevenaient graves, les âmes s'oppressaient de nouveau. Pour échapper à cette pénible influence on descendit au jardin, mais l'enclos de verdure et de murs sembla bientôt trop étroit pour que le coeur pût s'y dilater à l'aise. On résolut alors d'aller demander un peu d'espace, de fraîcheur et de bien-être aux ombrages du Luxembourg, tranquille oasis où l'espritdes solitudes étend toujours dans quelque repli charmant son empire bienfaisant et réparateur. Mais, hélas! un philosophe l'a dit «Vainement on change de lieux, on ne change pas-de eœtir. Sous les hauts marronniers du parc comme sous les arbrisseaux du jardin, nos promeneurs ne cèssë.rent de marcher côte à côte avec leurs préoccupations et leurs ennuis....