Extrait du journal

On a beaucoup, parlé pour la déplorer, de cette ivresse du sang qui monte au cerveau des femmes et des enfants, comme au cerveau des hommes, à la minute précise où la tête du supplicié est séparée du tronc par le couperet de la guillotine. On a énergiquement flétri les scandales qui ont signalé l'exécution de quelques-uns des grands criminels de ce temps-ci; on a vivement stigmatisé l'âcre volupté que tant de gens trouvent à compter les dernières angoisses, à épier les dernières épouvantes du coupable expiant son crime par une mort ignomiIl faut bien convenir, mes chers lecteurs, qu'il y a malheureusement du vrai dans ce langage indigné. Mais il ne iaudrvit pas croire pourtant que ces brutalités et ces scandales appartiennent à notre époque plus qu'elles n'ont appartenu aux époques antérieures....