Extrait du journal
solution et de la mise en liquidation de la compagnie. Les 1,150,274 titres visés par cette pro-; position possèdént leur quote-part dans le capital de garantie affecté au rembour sement des obligations et au paiement des lots. Ils représentent donc une va leur réelle, 'négociable, dont il eût ~été maladroit de ne point tirer parti. Pourtant Ie;projet fut, au début, mal accueilli par le gouvernement. Alors, sans l'abandonner, M. Brunet se retourna d'un autre côté. " Il eut le . bonheur de préparer, avec le concours de la Banque d'escompte, une combinaison qui lui aurait fourni, même en laissant intact l'actif de la liquidation, les quinze millions qui sont ou seront exigibles pour les créa nciers actuels . Elle comportait une émission de 1,500,000 bons à lots à 25 francs remboursables à 100 francs en 75 années. • Armé de ces deux.projets qui pouvaient., qui devaieat même, à notre avis, être ac ceptés simultanément et qui auraient assuré. le présent en: réservant pleine ment l'avenir, M. Brunetécrivit le 27 mai 1889 une lettre pressante au gouverne ment , nous en détachons la passage suivant : . j Il n'est plus possible d'attendre. • D'une part, la législature actuelle approche de sa fin, et il importe dès lors que le projet de loi auquel j'attache un si grand prix soit soumis à la Chambra et au Sénat sans un plus long retard. D'autre part, mes ressources s'épuisent et, après avoir paré aux plus urgentes nécessi tés par de véritables tours de force d'écono mie, je suis à la veille de me trouver en face d'une caisse absolument vide. Cela arrivant, je serais bien contraint de renoncer à une lutte devenue impossible ; il me faudrait congédier, et dans l'isthme de Panama et à Paris, un personnel que je ne pourrais plus payer; il faudrait abandonner les travaux déjà faits, lés installations, un matériel qui n'a pas coùtâ moins de 160 mil lions. Ce serait un véritable effondrement, et nous touchons au jour où cet effondrement se produira si l'aide que je sollicite des pouvoirs publics ne m'est pas accordée. Après de longues délibérations, le ca binet rejetant le projet d'émission de bons à lots, qui lui paraissait au premier abord le plus séduisant, s'est borné à déposer le 13 juin un projet de loi qui donne aumoins quelques satisfactions au liquidateur et qui est-destiné à lui per mettre la vente, sans limitation de prêts, sans intérêts, des obligations à lots non placées. Nous, aurions préféré que la double opération demariaée fût accordée, et ne laissât rien à regretter. Nous craignons que la concession faite soit insuffisaute pour arriver au but. Mais, tel qu'il est; si incomplet qu'il soit, le projet de loi soumis au Parlement est trop précieux, trop indispensable aux porteurs de titres, pour qu'il ne soit pas voté. Il n'a déjà subi que trop de retards. Neuf bureaux sur onze, de la Chambre, en ont apprécié le caractère, en s'y mon trant favorables.Il n'engage d'ailleurs aucune respon sabilité, puisqu'il se contente de donner cours légal à des titres qui ont une va leur intrinsèque, nullement contestable, et jusqu'à présent stériles. S'il se produisait des résistances, elles tomberaient à la lecture de l'article 23 de la loi de concession votée par le con grès de Colombie le 17 mai 1878. Dans tous les cas de déclaration de cadu cité, les terres domaniales retourneront au domaine de la République dans l'état où elles...
À propos
Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.
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