Extrait du journal

fatales à ceux sur qui tomba la flamme 1 de ses yeux d'abîme... John Darlington s'est suicidé, le mar quis de Varangeville est aux colonies : essayant de refaire sa fortune mangée' jusqu'au dernier sou, le musicien Jules Foret! expie sa passion dans, le cabanon d'une maison d'aliénés. Et tant d'autres que ses griffes aiguës, ont blessés à tout jamais, tant d'autres déshonorés à cause de ce joli monstre. Ils échangèrent un regard où le frisson d'une angoisse passa. ' . ' ' Richard pâlit, essuyant desamainlente la sueur lui coulant du front ; quelque, chose comme un sentiment de vague ter reur écrasait sa'poitrine, il se sentait fré mir à cette évocation tragique. '• Oh ! dans quel gouffre de perversité était-il descendu ! Quelle cruelle expé rience il .venait de faire ! . Mais soudain ùn rayon dé soleil, rougi au passage d'un des losanges de verre du vitrail, vint lui rendre force et confiance. — Bah ! se prit à rire le jeune homme en secouant les épaules comme pour les décharger 'd'un poids importun, bah 1 je ne veux rien craindre ! { La comtesse croyait posséder une proie bénévole, et il se trouve que sa victime s'est ressaisie, qu'elle échappe à la né-: faste influence, -que le cauchemar cesse devant la réalité. : Jamais,je ne l'ai aimée véritablement,' je vous le jure mon.père, et aujourd'hui, aujourd'hui je lui en veux, du rôle qu'elle me fit jouer. . —Assez là-dessus, interrompit Renaud; nous ne nous sommes que trop longue ment entretenus de cette odieuse créature....