Extrait du journal

LA CONVENTION DE GENÈVE Chez nos voisins de Suisse s'achève une conférence dont l'issue intéressera tous les peuples civilisés. Je veux parler du congrès international de la croix rouge, conséquence naturelle de la convention signée le 22 août 1864, à Genève, précisément, où les représentants officieux des diverses puissances viennent de tenir les assises de la science et.de l'humanité. Qu'est-ce que là convention de Genève? C'est l'acte en vertu duquel les gouverne ments de l'Europe ont signé la neutralisation des ambulances et hôpitaux militaires en temps de guerre. Désormais, un grand principe, trop long temps discuté, était consacré hautement. .Après les marches fatigantes, les priva tions, la lutte sur le champ de bataille, les hommes, frappés, dans un camp ou dans l'autre, en défendant le. drapeau de la patrie, ou réduits par l'anémie à une douloureuse impuissance, n'étaient plus répartis en amis et en adversaires ; ils devenaient des neutres ayant droit, quels qu'ils fussent, à une stricte neutralité. Le sang versé par leurs veines était une rançon suffisante. Le drapeau blanc, revêtu de la croix rouge helvétique, leur constituait un abri respecté. La même croix, portée sous forme de brassard, rendait inviolable le per sonnel préposé aux soins médicaux. ' Sf **. Cest sur ces règles qu'était basée, deux ans plus tard, l'autorisation accordée en France à la société de secours par une disposition dt>nt les deux premiers articles résument l'économie : - Article 1er- JLa Société française de secours au\x .blessés des armées de terre et de mer est auiorf'sÊe, en temps de guerre : 1° A créer sur les derrières des armées, dans les région.V qui lui sont désignées par le ministre de la guerre les généraux commandant en chef, sui vant le c^s > des établissements hospitaliers desti nés à recevoir des blessés et des malades apparte nant aux années ; , 2° A prêtor, dans les conditions indiquées au présent règfcn^ent son concours au service des ambulances d'évacuation et des ambulances de gares. Ce concours ne peut être étendu aux ambu lances actives dt's armées qu'en cas d'insuffisance des moyens dont dispose l'administration de la guerre, et sur autorisation spéciale du ministre, ou, en cas d'urgence, de généraux commandant en chef. Eh temps de paix, société adresse tous les six mois au ministre de la guerre un rapport destiné à lui faire connaître les moyens dont elfe dispose. Art. 2. — Toutes les associations qui pourraient se former dans le même b&t et qui ne seraient pas reconnues comme établissements d'utilité publique, devront Être rattachées à la société de secours et...