Extrait du journal

Là Commanderie, où naquit Mlle Roche, est isituée dans un faubourg, à un quart d'heure jde la ville. C'est une des nombreuses maisons ■.de campagne éparses dans la banlieue d'An necy et tachant de leur blancheur les berges du lac ou les pentes des coteaux. Elle élève ses terrasses et sa façade peinte en jaune clair au long delà route d'Albertville, qui la sépare seule du bord de l'eau. Peu de temps avant son mariage, M. Simon Roche avait recueilli la Commanderie dans la succession d'un vieil oncle, qui l'avait institué son légataire au dé triment des autres membres de la famille. Simon Roche comptait quarante anssonnés. Trapu, bas sur jambes avec un comftiencenient de ventre, il avait les épaules larges, le cou très court, le visage rose et facilement empourpré. Ses petits yeux gris luisaient sous d'épais sourcils bourrus. Ses cheveux coupés en Brosse, sa barbe rare et mal plantée, sa lèvre inférieure débordant avec une moue chagrine sur la lèvre supérieure, lui donnaient un air de boule-dogue. Proprement vêtu de gros drap en hiver, de coutil en été, décorant son gilet d'un paquet de breloques, portant 8QJ1 alliance à l'un de ses gros doigts noueux, 11 ne se piquait nullement de distinction, mais .s'efforçait de prendre l'importance d'un ^ O) Droits de traduction et de reproduction réservés J?0ur tous paya, y compris la Suéde et la Norvège....