Extrait du journal

qui ignorait sans doute jusqu'au nom dn plus grand géomètre de l'antiquité. Quelques mois plus tard, à 15 ans, le jeune Pascal,, dont le génie avait enfin fléchi l'exclusive paternelle contre les ma thématiques, était admis aux réunions heb domadaires d'une société de savants qui allait devenir la Société royale des Sciences. Etienne Pascal profita lui-même de l'universalité de ce jeune génie, puisque c'est pour faciliter les calculs de son père, nommé intendant, que Biaise inventa, à 18 ans, la première machine à calculer... Le plus modeste des savants Il avait 16 ans, en 1640, lorsque parut son Traité des sections coniques. Les plus illustres savants de l'époque en discutèrent. Le Père Mersenne, personnage considérable du monde savant, et homme peu enclin aux emballements inconsidérés, affirma < qu'il n'avait rien lu de cette force depuis Archimède », et répétait même avec enthou siasme que « ce jeune homme avait passé sur le ventre à tous ceux qui avaient traité le sujet. On envoya le traité à Descartes. Le fa meux philosophe le lut, l'apprécia fort et en fit force compliments. Mais il ne voulut jamais croire que ce fût l'œuvre d'un gar çon de 16 .ans. L'amour-propre de l'auteur n'en souf frit pas. Pascal était le plus modeste des savants. N'écrivait-il pas, à la suite de son lemme fameux, connu sous le nom de théorème de Pascal : « Après quoi, si l'on juge que la chose mérite d'être continuée, nous essayerons de la pousser jusques où Dieu nous donnera la force - de la conduire... »'...