Extrait du journal

constances dans lesquelles se produisit l'ascideat: < — No'trs travaillions t!t I'abatage avançait rapidement, quand le dégagement eut lieu. Nos lampes s'éteignirent. Montagne cria : <> A moi! » Puis, dans l'obscurité, j'entendis, tomber les terres et les pierres qui ensevelirent le malheu reux. Aussitôt, je me jetai à terre et je fourrai ma tête dans un trou. J'entendis alors Adam qui gémissait, disant : « Je vais mourir. » Je lui criai en patois :. « N'uche né peur; faut né désespérer. » Il était étendu par terre, né bougeant plus. Je le tirai par les pieds et lui plaçai la tête dans ma poitrine, dans le trou où il y avait encore un peu d'air. Un peu après, je mie traînai, tirant toujours Adam, et nous sommes arrivés ainsi jusqu'à une cheminée d'aérage, où nous avons fait halte. J'entendais toujours siffler le grisou et, le vant une main, je le sentis encore passer long temps, longtemps... ï Environ une heure plus tard, nous avons de nouveau recommencé à avancer,à (juatre pattes, et nous avons fini par trouver Une nouvelle cheminée, par laquelle ne passait pas de gaz. De là, j'ai aperçu des lumières à un gradin de huit mètres au-dessus.de moi. J'ai apperé, on m'a répondu. C'étaient le directeur et les sauveteurs. Ils m'ont crié : — « Courage, Roctia! » \ . Je suis retourné chercher Adam, qui était resté en arrière, je l'ai ramené, et nous étions sauvés. Cette horrible marche,.dans la nuit complète de la mine, avait duré trois mortelles heures....