Extrait du journal

« Les négociations n'auraient pu être conduites du côté français, nous dit M. Rollin, avec plus de fermeté, de maîtrise et d'habileté. » Depuis la signature des accords de Rome, M. Pierre Laval n'avait pas en core eu l'occasion de parler .devant les commissions parlementaires pour leur expliquer l'exacte portée des actes diplo matiques signés entre la France et; l'Italie. Cela est fait depuis hier. Devant les trois grandes commissions des Affaires étrangères, des Colonies et de la Marinp réunies, M. Pierre Laval a fait avec beaucoup de clarté et de précision l'his torique des négociations et commenté les résultats auxquels elles ont abouti. Le ministre des Affaires étrangères a expliqué qu'il s'était fait une' question de conscience de réaliser Jes ' promesses contenue^ dans-l'accord "Se 1915.',Que disait cet accord ? Ceci : si les colonies allemandes doivent être distribuées entre les pays alliés ou associés, l'Italie aura droit à des compensations. En 1928,' déjà, au cours de premiers pourparlers avec l'Italie, on avait failli arriver" à une entente: Mais certaines revendications de nos amis italiens firent avorter ces négociations. Pouvions-nous éluder indéfiniment l'obligation morale ^ laquelle nous étions en quelque sorte contraints ? interroge M. Pierre Laval. Nous pouvions d'au tant moins le faire que l'Angleterre nous avait précédés dans la voie des conces sions. Les Anglais ont en effet accordé d'importantes rectifications de frontières à l'Italie qui a ainsi récupéré 310.000 kilomètres carrés, sur la frontière du Soudan Egyptien et de la Tripolltaine. Marius Alix. (Voir la suite en troisième page) •...