Extrait du journal

Le gardien de la paix aa Palais de la Paix si. dans ce palais, la Cour permanente d'arbitrage, pour régler les différends internationaux Impossibles à régler par les voies diplomatiques. C'est au commencement de la cé lèbre « Vieille route de Scheveningen » que se dresse, au milieu de beaux jar dins savamment dessinés, ce curieux édifice de style indéfini, moitié roman et moitié hollandais de la Renaissance, moitié gare de Lyon et moitié Hôtel de Ville. aVec son beffroi à pignons où une funèbre horloge, chiffres blancs sui fond noir, cadeau de la Suisse, n'a pas encore réussi à marquer l'heure exacte de la; paix mondiale. En touriste consciencieux, sans porter toutefois de culottes de golf ni lunettes bordées d'écaillé, je me Joins timide ment à un groupe de visiteurs cosmo polites que pilote un gardien polyglotte. Celui-ci, engoncé dans un uniforme convenab'ement chamarré a commencé à nous expliquer en cinq langues (une par galon) que les grilles qui entourent le jardin furent un cadeau de l'exKaiser. Question peut-être de mettre . la paix en cage, sans au'il se doutât une seule minute, à ce moment-là, que quelques années plus tard il se trouve rai* lui-même derrière les grilles du château de Doom. C'est à ces massives grilles du Parais dé la Paix qu'au début de- la guerre un pince-sans-rire accro cha une pancarte : « A louer ». A l'intérieur, dans le hall d'entrée, notre cicérone s'efforce de nous faire admirer les grand vitraux offerts par la Hollande, qui nous montrent au moyen de figures bien académiques et savam ment. drapées (n'oublions pas les froids nordiques) les « malheurs de la guerre » et les « bienfaits de la paix ». L'Angle terre aussi a offert des vitraux qui font penser à un jour. de brouillard à...