Extrait du journal

que le curé ouvrait la danse, le vicaire jouait d'u biniou. M. de la Villemarqué émit des doutes sur la réalité de cet usage.' Rien pourtant de plus exact. Dans maintes paroisses bretonnes il était de tradition que le clergé participât aux danses. Dans le Pouillé historique ' de l'archevêché de Rennes. je lis qu'à Saint-Sauveur-des-Landes chaque nouvelle mariée était tenue d'offrir un bouquet de fleurs « au seigneur prieur du lieu », puis devait chanter une chanson et le commencement de neuf au tres chansons, enfin, danser dans la salle du prieuré « avec iceluy prieur » qui était tenu de donner à boire à la mariée et à la compagnie. Même coutume à Livré, à Ga^ hard, à Montzermont, etc. Le prieuré bénédictin de Combourg jouis sait d'un autre privilège féodal. Les nou veaux mariés devaient fournir au prieur, un broc de vin valant trois pintes et u"n gâteau et les mariées devaient dire à haute voix une chanson nouvelle. Parmi les chansons improvisées par les jeunes mariées bretonnes, on peut faire fi gurer celle que le savant historien de la province, M. Arthur de la Borderie, recueil lit un jour aux environs de Vitré. La voi ci, dans toute son ingénuité. Nos lecteurs remarqueront le ton satirique de cette cantilène, où se déploie la verve gauloise des Bretons du pays Gallot :...