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Le Petit Journal, 28 septembre 1918

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Le Petit Journal
28 septembre 1918


Extrait du journal

Les Bulgares demandent la paix ! Ces quelques mots, s'ils résonnent gaiement à nos oreilles, à. tous, n'allaient-ils pas faire bondir, de joie tous las cœurs serbes ? Ces mots ne contiennent-ils pas la promesse de la délivrance, de la fin d'une terrible oppression et d'un long martyre ?. Nous l'avons demandé au premier des grands exilés, au vénérable M. Paehitch, président du Conseil des ministres de Serbie, actuel lement à Paris. Il était transfiguré. — Ne«nous laissons pas dominer par un premier mouvement, dit-il. Nous avons en effet appris la prudence au contact du Bul gare. Méfions-nous du Bulgare. Je crois intimement que leur geste d'aujourd'hui dissimule mal une ruse, un calcul. Les Bul gares Voudraient gagner du temps. Pour quoi cette offre, alors que leurs armées'ne sont pas complètement battues, qu'elles pourraient tenter de résister encore et alors surtout qu'ils sont à peinç, envahis ? C'est simple. Ils espèrent recevoir des ren forts et résister quand ils seront arrives sur leurs réserves. ». Voilà pourquoi le général Franchet d'Esperey fait bien de lés poursuivre et de reprendre d'abord ce qui leur servirait de gage au cours de pourparlers.' Nous ne pouvons accepter- d'armistice parce- que la Serbie est toujours foulée par l'enne mi. — Croyez-vous, M. lé Président, à un sursaut possible de l'armée bulgare en retraite ? ' / ■ — Je ne le crois pas. Les Bulgares sont saturés par les guerres depuis 1912. Us n'aspirent qu'à la paix. Pourquoi se main tenaient-ils tant bien que mal sur le front ? Parce qu'on leur promettait chaque jour la paix pour le lendemain. Mais est venu un coup de fortune pour nos armes, alofs les Bulgares se sont débandés, ils ont fui, abandonnant tout derrière eux. Cette dé route prouve la fin de leur moral, de leurs qualités combatives. »...

À propos

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

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