Extrait du journal

' M. Ledru semblait examiner avec sur prise le visage de son associé. — Avez-vous pleuré,.Paul? demanda-' t-il d'un accent inquiet et affectueux. — Oui, mon cher maître, mais de re grets et de bonheur tout à la fois. , Tenez, lisez ceci, acheva-t-il en prenant sur son bureau la lettre du notaire, et en la tendant au vieillard. Vous allez tout comprendre. . • < Sans songer à s'asseoir, M. Ledru lut d'un.bout à,l'autre l'importante, missive. Il finissait à peine que, la rejetant sur le rheuble placé devant lui, il fit deux pas en. avant, étendit les bras et saisit Paul Simant par les épaules. Et franchement, avec tout l'élan d'une joie débordante, il, embrassa son associé sur les deux joues. — Paul 1 Paul ! s'écria-t-il, mon cher ami, mon enfant, quel bonheur pour vous! . Ah ! je vous avais bien jugé, pauvre et noble cœur! ; Je suis fier d'avoir été l'instrument de votre relèvement; fier de vous connaî tre; et de vous a^mer! Puis le vieil usinier, profondément ému, se recula un peu, prit un. siège placé près de lui et s'assit pesamment, tandis que Paul Simant essuyait une larme furtive d'attendrissement. . . Un instant de silence régna, également doux à ces deux hommes d'énergie» dont les âmes généreuses et loyales s'étaient si bien comprises depuis tant d'années. . Enfin M. Ledru prit la parole. ) . —- Maintenant qu'allez-vous faire, mon ' cher ami? — Tout d'abord recommencer de ïiou-;...