Extrait du journal

— Comme de moi-même... Je n'ai jamais mieux agi qu'en lui faisant connaître toute la vérité. — Et que peut-il lui-même 3 — Quand c£ ne serait que nous donner un bon conseil. Résigné à tout, n'ayant- plus la perception nette de ses idées, Alexis se laissait conduire chez le comte de Thaï. Catherine était prévenue; elle connaissait, par son fiancé, l'affreuse nouvelle. Les deux mains tendues, ellevint au devan t des deux jeunes gens. — Je vous dois la vie, mon cher prince 1..'. Je ne l'oublierai jamais, je vous le jure 1... Je vais chercher mon père. -Alexis avait tendu l'oreille. Ce titre de prince, qui lui avait appartenu, qui lui venait de son malheureux père... ce titre, dont il avait été si brutalement dé pouillé, on le lui donnait donc encore. Et qui ?... La fille de l'un des plus redou tables « Officiers Bleus ! » Ceux-là mêmes qu; étaient chargés de l'arrêter, de le livrer à la justice de son pays. Ce n'était certainement pas son orgueil ou; était touché en cette occurrence... C'était son cœur !... Il n'était donc plus un condamné, un coupable !... Des êtres de son monde le croyaient donc désormais innocent! Le comte de Thaï arrivait quelques ins tants plus tard, conduit par sa fille.. Il marcha droit à Alexis. — Je sais ce que je vous , dois, mon. cher prince I... Je regrette de ne pas l'avoir appris sur l'heure, à Paris....