Extrait du journal

Officiers et étudiants ont fait la paix pour donner ensemble un charivari à M. Géraud, le grand avocat, qui va épouser l'institutrice malgré les cancans, Arrive un^eunehomme, presque un enfant, qai ne veut pas qu'on insulte Marguerite.Le voilà seul contre tous, inscrivant vingt duels en souriant, et expliquant d'un seul mot la folie de son courage. Il vient de Paris, le pays des luttes folles Les épées sont croisées au coin d'une promenade déserte, non loin de la chapelle Saint-Yves. Il est six heures du matin. La porte de la chapelle s'ouvre; un couple descéed le, perron y au moment où Ange de Tréomer, notre Parisien, tombe blessé. C'est le mariage, fait à petit bruit, de Marguerite Maynard, l'institutrice, avec le grand avocat Géraud, Breton de la vieille roche, dur, sanguin, robuste d'tsprit et de corps, qui brise tout ce qu il touche ses heures de colère et qu on a surnommé Bouçhe-de-Fer.. Géraud reconnaît le Parisien qui s'est déjà battu pour lui la veille: Pendant qu'il le relève, Marguerite, éperdue, trahit son secret, elle s'écrie C'est mon fils...