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Le Petit Marseillais, 2 février 1911

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Le Petit Marseillais
2 février 1911


Extrait du journal

armée est, en réalité,inutile,quelle coûte très cher à la métropole et que l’armée métropolitaine ferait, sinon mieux, du moins aussi bien la même besogne. Le député du Rhône va donc, de son côté, aussi loin que les enthousiastes partisans des troupes noires rêvant de confier à ces dernières la garde du sol national, puisque lui voudrait confier aux troupes blanches, spécialement organisées pour la défense de la France,la garde des colo nies. Le simple bon sens n’indique-t-il pas que les mêmes troupes ne peuvent pas être organisées pour défendre à la fois nos frontières continentales et nos pos sessions d’oulre-mer ? De tout temps, on l'a compris ainsi, et on s’est toujours bien trouvé de la délimitation très mar quée établie entre les deux armées con tinentale et coloniale. Pour résister an climat meurtrier de Madagascar ou du Tonkin et pour se battre dans la brousse ou dans les rizières, il faut des hommes spécialement entraînée, acclimatés, et surtout des hommes provenant d’une source de recrutement autre que celle qui fournit à l'armée continentale ses soldats de deux ans. C’est faire injure à nos vail lantes troupes coloniales que de contes ter leur utilité. En outre, M. Augagneur se trompe étrangement en déclarant qu’il y aurait économie à les supprimer et à envoyer à tour de rôle nos régiments monter la garde aux colonies. Le transport de ces régiments entre la métropole et ses pos sessions d'outre-mer serait encore plus onéreux que le système de relève actuel lement organisé pour les troupes colo niales, car ce serait un va-et-vient inces sant entre la France et les colonies,pour arracher nos jeunes soldats aux ravages de la dysenterie.. .Aussi, faut-il espérer que le Parlement fera bonne justice de la fausse doctrine de l’ancien gouverneur de Madagascar et de la doctrine de ceux qui, en exagérant la portée des projets du colonel Mangin, menacent de les faire avorter. ADV....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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