Extrait du journal

C’est une grosse question que celle qui Vient d’être soulevée : une exposition universelle à Paris, en 1920 ou en 1921. On dira que l’on a le temps d’y son ger. Cependant le principe de cette grande manifestation devrait être dis cuté dans un délai relativement pro chain. Une exposition universelle est un spectacle qui s’annonce longtemps d’avance. Une telle proposition eût étonné, il y a peu de temps encore. On semblait être fort revenu, en France, de ces énormes foires mondiales. L’Exposition de 1900, quoique brillante par beaucoup de côtés, et bien qu’elle attestât la puissance de production de notre pays, n’avait pas laissé que de bons souvenirs. On se rap pelle qu’il avait fallu indemniser bien des concessionnaires qui, au moment de la fermeture, exprimaient de justes doléances. Il y eut sans doute des indus triels auxquels elle fut utile ; mais, pour dire la vérité, elle ne laissa pas de faire aussi bien des ruines, et il y eut bien des espoirs déçus. Le public eut aussi,incontestablement, des déceptions. Il ne retrouvait plus les soirées si gaies, si animées, de l’Exposi tion de 1889. Bien des « attractions » étaient médiocres ou vulgaires. Il y avait d’étranges solitudes dans l’enceinte de l’Exposition, si la foule se pressait ailleurs. On citait, par exemple, le visi teur hardi et aventureux qui avait pénéj tré dans le

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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