Extrait du journal

— Vous avez raison, madame Dumoulin, je m’en vais... Au revoir à bientôt et merci, merci encore de votre b oh té... — Bah ! c’est la moindre des choses î A propos, cette jeune demoiselle n’a ni lin ge, ni vêtements de rechange ; je vais me mettre en mesure de lui en procurer... — C’est juste, fit Paul en rougissant, je ny pensais pas... Il fouilla dans sa poche, en sortit son por tefeuille. . _ , , — Gardez votre argent. Monsieur Paul, in tervint la bonne dame;nous réglerons,si vous voulez, tout cela à la fois... Je ferai cette petite avance... — Comme vous voudrez, chère madame. Paul Villars, reconduit jusqu’au seuil par Mme Dumoulin, quitta enfin la maison où désormais s’abriterait sa gentille Lise. Dans la nuit noire, elle se dressait, obscure, tous ses volets soigneusement clos. Le jeune homme lança un baiser à travers l’espace et s’éloigna le cœur gros. — Lise I Lise 1 murmura-t-il, quand vous verrai-je maintenant. Pédestrement, le jeune garçon gagna la place Clichy. A la station de voitures gui y est située, il eut la chance de trouver un fiacre à peu près passable. j , Il le prit et demanda au cocher de le con duire d’abord au palais de la Bourse, où un bureau télégraphique reste ouvert toute la nuit, il venait de s’en souvenir subitement, et pensa non sans joie qu’ainsi il pourrait gagner quelques heures. Voici ce qu’il télégraphia à G liberté : « Mademoiselle de Bukke, • 33 Solwgarde, Copenhague. • Gilberte, ai besoin de toi, viens vite, ur gence absolue, ou bien écris en quel lieu puü te rejoindre sans le moindre retard....