Extrait du journal

elle se sépare, en cette occasion, des radicaux.* elle fera le jeu des orléanistes qui compilent méchamment de désorganiser la majorité ré publicaine. J’ai fait trop souvent, ici même, l’éloge de M. Gambetta,j’ai trop loyalement rendu hom mage à ses efforts pour sauver la République des embûches que lui tendent les intransi geants, pour n’avoir pas le droit de dire qu’il fait en ce moment de la mauvaise besogne. D’une part, en effet, il court Je risque de créer dans le corps électoral une réaction anti-républicaine en lésant les intérêts catho-. liques, qu’il n’est qu’équitable de respecter : d’autre part, il travaille à bannir du grand parti républicain des conservateurs qui sont venus sincèrement à lui et sans le concours desquels la République n’existerait pas. Il est, en effet, indéniable que la voix qui a fait adopter l’amendement Wallon ne se fût pas trouvée, si plusieurs orléanistes libé raux n’avaient pas consenti, par patriotisme, à établir légalement la République. Il faut., pour consolider les institutions actuelles, acquérir le concours des conservateurs ; l’expérience de 1849 et de 1850 ne doit pas être perdue, et elle nous enseigne que, sans les conservateurs, la République ne peut pas durer en France....