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Le Petit Marseillais, 3 février 1941

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Le Petit Marseillais
3 février 1941


Extrait du journal

Nous avons eu hier, à la radio, les confidences de quelques notoires caricaturistes. Tous se plaignent, avec le sourire, comme il se doit, de la gravité des temps et du champ restreint laissé à leur fantaisie. Leurs difficultés sont presque égales à celles du journalisme. On dit presque parce que les humoristes ne dessinent pas tous les jours, alors que les obligations de plume sont quotidiennes. Mais il ne faut rien exagérer. On peut toujours aligner des mots, comme un orateur fait des paroles, et les choses sans signification par viennent quelquefois à avoir du succès, tel ce galimatias que débitait certain jour un confrère. Il gagna son pari d’être approuvé et même félicité : « Assurément il y a dans la situation des incertitudes dont la combinaison peut se sous-entendre sans nuire à la véracité des appré ciations contradictoires, mais dont le caractère fuligineux pourrait prêter à confusion. Il ne faut pas perdre de vue que la raison pécu niaire du principe mutuel se corrobore d’une pensée conforme à la compréhension des événements. Toutefois on nous permettra de dire qu’en parlant ainsi nous nous plaçons au point de vue de l’opinion dont l’interdiction laisserait planer un sentiment «le suspicion impé tueux et subreptice, dû surtout à la solidarité d’une liberté équitable. En somme, si tout est légitime, rien ne peut être laissé à un hasard qui nous écarterait des idées- rationnelles dans la limite offensive et défensive des incompatibilités sociales, inséparables de l’individua lisme doctrinaire et collectif... » Ces incohérences ne peuvent soulever, et pour cause, aucune objection. Nous en écoutâmes de semblables quand le Parlement entendait sans broncher un député se plaignant de « l’inexactitude de la position de la question ». Et bien d'autres élucubrations du même tonneau-. Jureriez-vous que nous n’en lirons ni écouterons plus de sem blables ? — E. Th. -...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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