Extrait du journal

Grenelle; oh! pas de difficultés,j’opère sans douleur; par persuasion, quoi! C'est lui qui m’a refilé son porte-monnaie, l’imbécile ! -- a la bonne heure, conclut le Fouinard. Maintenant deux mots avant de passer aux affaires sérieuses. — Hein. quoi, y en a donc? demanda vive ment monseigneur du Surin avec un éclair de convoitise dans le regard. — Peut-être, mais très difficiles, en tous cas. Avant tout, je voudrais boulotter, nous cau serions en mangeant, j’ai l’estomac d’un vide, ça me prive de mes moyens. — Moi aussi; tiens v’ià de la galette.charge ta pipelette d'aller chercher de la bidoche, du pain et un litre ; attends le tout en bas, et enferme-moi, c’cst plus prudent. — Ah !... la Panthère, hein, il t’a filé ? — Juste, t’as deviné,mais je l’ai roulé ; c'est un serin décidément. — c’est ton avis, je le partage l Allons, je descends, ne fais pas de bruit, surtout. Sur cette recommandation, d'ailleurs Inutile, car M** du Surin était prudent et fin, Dufresne descendit l’œil au guet. Et pénétrant chez sa concierge.il lui exposa repliement ce qu’il désirait, lui promettant de garder la loge en son absence. A peine était-il seul dans l’étroit logis, qu’il vit la Panthère pénétrer lentement dans la cour, en homme qui fait mine de chercher. 11 s’effaça dans un coin sombre, le dos tourné à la porté, et comme son acolyto obstiné de mandait d’une voix flûtée : — Y a-t-il quelqu’un chez M. Dufresne ? il répondit d’un accent bourru et nasillard à la fois, parfaitement déguisé : — u vient do sortir, 11 ne rentrera que ce soir ou demain. , , _ — pas de chance ! grommela la Panthèro en s’éloignant <1 un pas pressé, avec un geste de colère...