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Le Petit Marseillais, 3 septembre 1868

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Le Petit Marseillais
3 septembre 1868


Extrait du journal

N’avait-il pas, à propos de l’exécution récente d’un condamné à mort, flétri, de la manière la plus audacieuse, dans les colonnes d’une feuille populaire, l'indigni té de la peine de mort ? N’avait-il pas , dans un style d’une énergie sauvage, redit les péripéties igno bles de cette lutte dernière entre le con damné et les aides du bourreau 9 11 fallait à celui qui n’avait point reculé devant une semblable tâche, à celui qui avait craché au visage, devant tous et en plein soleil, à cet te vieille loi mauvaise que l’on nomme la peine de mort,il fallait, dis-je, une punition exemplaire, afin d’ar rêter ses semblables sur la pente glissante, et de sauvegarder l’honneur de l’Echa faud Et la voix devenait vibrante, et ses éclats allaient se répercuter dans le cœur ému des assistants. Les juges regardaient cet homme avec curiosité ; jamais dans l’exercice de leur longue carrière, il ne leur avait été donné d’entendre une éloquence aussi passion née. Puis vint une heure où, d’accusé deve nant accusateur, l’horaire oublia celui...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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Données de classification
  • de launay
  • de mailly
  • de chastenay
  • lamennais
  • ponson du terrail
  • france
  • mathias
  • gilbert
  • paris
  • marseille
  • bastille