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Le Petit Marseillais, 4 avril 1868

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Le Petit Marseillais
4 avril 1868


Extrait du journal

Nous n’entrerons pas dans les mille et un détails qu’il faudrait soulever pour traiter à fond cette déli cate question de l’abstinence forcée....... Nous nous bornerons à retracer rapidement les principales obligations qui subsistent encore aujourd’hui, lais sant aux évêques qui ont charge d’âme à en aug menter ou diminuer la rigueur. Le jeune est du devoir des fidèles pendand qua rante jours. La défense des aliments gras se borne à trois jours de la semaine les mercredis, vendredis et samedis ; encore est-il avec le ciel des accomodements ; l’église est bonne mère , et moyennant une faible rétribution.... pour les besoins du culte, elle sait se départir de sa sévérité. Le repas du soir doit être aussi frugal et léger que possible * ¥ ¥ Ce régime pas trop monastique , n’était pas trop goûté après quelques siècles ; les religieux euxmêmes, s’il faut en croire l’histoire, en dépit de leur vœu d’abstinence et de jeune perpétuel,tout en res tant fidèle à la lettre de leur statuts,ne dédaignaient pas une douce compensation , en chargeant leur tables modestes des poissons les plus succulents, des fruits les plus délicieux De son coté la noblesse, qui avait encore la pré tention de se croire d’une espèce supérieure à toutes les autres, se révoltait contre ces prescriptions par trop rigoristes, et les francs gentilshommes, les nobles châtelains, crûrent satisfaire aux volontés de l’église en faisant j entier leur gens.... ¥ ¥ La tiédeur s’étendit bientôt à toutes les classes de la société. Au VIII"10 siècle,Charlemagne,par un capitulaire demeuré célèbre, voulut remédier à ces abus, et il ordonna que « celui qui par mépris pour la religion « ferait gras le Carême, serait puni de mort. » Excellente méthode pour augmenter la ferveur... intéressée des fidèles et qu’Henri quatre devenu catholique, devait suivre huit cents ans plus tard....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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Données de classification
  • quant
  • bourdaloue
  • binot
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  • robert
  • marseille
  • massillon
  • canal
  • aix