Extrait du journal

Au delà, s’étend le parc qui entoure la mai son. Il semble, à Robert, qu'il ne s’est japiais éloigné du logis paternel. il reconnaît les bruits de son foyer. Il les écouté quasi déyotieusemènt.car ils lui sont plus familiers. Ils ont, pour lui, quelque chose de plus intime, de plus doux encore, toutes sortes de murmures, même de frôle ments amis, qui retentissent comme pour éveiller des ressouvenances en son esprit, comme pour saluer son retour. Ah ! la belle matinée ! Robert achève sa toilette, et gai, alerte, il descend. Au bruit qu'il fait en entrant dans la salle,Marc paraît. — iy guettais votre venue, mon lieutenant, je vais prévenir Pauline. Une minute — elle vous servira le thé. Et Pauline, instantanément, s’empresse, met une theœre sur la table, avec des tasses et des petits pains, des ronds de beurre, sur les quels des coqs se dressent en relief. — Est-ce que maman n’est pas 'là ? — Elle est au village. Oh ! la dame crai gnait tant que mon lieutenant ne descende en son absence ! Elle est allée aux provisions. Elle ne tardera pas à rentrer, c’est sûr. — Et mon oncle ? — A Carnac... voir un malade... — Et M. Loiseau ? Le commandant ? — Partis depuis une heure en promenade. — Alors, je suis seul dans la maison !... On m:abandonne déjà!... s’écria Robert gaie ment. Au moins, on ne ma pas laissé sans vivres ! Il déjeune avec appétit. Puis il allume une cigarette et sort. — Je vais faite les cent pas dans le parc, dit-il à Marc. Quand maman rentrera, pré venez-moi. — Ça sera fait. bientôt, le jeune homme s’enfonce dans une allée....