Extrait du journal

rent leur maître en remuant la queue. Mais au lieu de venir à lui, ils reprirent leur besogne Interrompue, et grattèrent de plus belle avec un étrange acharnement. Mil Cette persistance inexplicable dans la dé sobéissance, si complètement en désaccord avec les habitudes de soumission des deux lévriers, étonna le docteur et excita sa cu riosité. Il s’approcha. Agra et Nello, tout à leur travail, faisaient voler derrière eux la terre sablonneuse sous leurs griffes. — ils ont senti quelque taupe — pensa le propriétaire de la Maison-Carrée. — Allons, en route ! — ajouta-t-il à haute voix. — En route, ou vous allez recevoir la correction qui vous est due ! Cette sommation, restant sans effet, fut suivie d’un coup de fouet magistral et sur tout bruyant. Les chiens hurlèrent d’effroi beaucoup plus que de douleur, jetèrent sur leur maî tre un regard où se lisait un éloquent re proche, et bravant une seconde correction, si peu méritée que leur semblât la première, recommencèrent à fouiller. Cette fois le docteur, stupéfait, prit le parti de les laisser faire. — Ces animaux sont intelligents et bien dressés, — se dit-il — c’est la première fols qu’ils refusent d’obéir. — Leur obstination a certainement une cause et cette cause est peut-être importante. — Voyons où les con duit leur Instinct... Et, croisant les bras, 11 attendit. Les lévriers, haletants, la langue pen-...