Extrait du journal
A propos de cette grosse question de l’alimentation, M. de Parville analyse, dans son feuilleton scientifique du Journal des Débats, les travaux spé ciaux de MM. Landouzy et Labbé. Il insiste sur la qualité, — et non quantité, comme on nous fit écrire à propos de notre dernière note sur la lutte contre la tuberculose — de la nourriture néces saire au corps humain. Il ne s’agit ici que de l’homme valide. M. de Parville établit un rapport étroit entre les ali ments et leur poux’oir calorifique. D’a bord, il faut savoir ce qu’un homme réclame de calories pour son entretien — et se souvenir que la calorie est la quantité de chaleur qui élève d’un de gré un litre d’eau : je prends au hasard, entre plusieurs, un exemple d'alimentation défectueuse indiqué par M. Landouzy, celui qui concerne le menu ordinaire d’un employé sédentaire de taille moyenne. Celui-ci fait quatre repas : sept heures du matin, 50 grammes de pain, '25 grammes de sucre et chocolat. A onze heures et demie, 200 grammes de pain, 140 grammes de viande et céufs, 25 grammes sucre et café. Quatre heures du soir, 150 grammes viande et œufs. Huit heures du soir, 200 grammes pain, 220 grammes viande, soupe 2/3 litre, 80 grammes de pâtes ou légumes, au total pour la journée ; un amer, 2/3 litre vin rouge, deux apéritifs, deux petits verres, c’cst-à-dirc 80 centimètres cubes d’alcool à 50*. Soit en défi nitive 3.200 calories coûtant 3 fr. 20. Ce menu est mal combiné. L’employé mange trop et surtout trop de viande et d’al bumine : il ne mange pas assez de légumes frais ni de plats sucres : il boit beaucoup trop d’alcool et pas assez d’eau pure. Aussi il dé pense trop et surcharge l’économie de dé chets toxiques. Il ne devrait produire que 2 100 calories et ne manger par jour que • pain 370 grammes (prix 0 fr. 13), viande 150 grammes (0 fr. 30), légumes frais 100 gram mes (0 fr. 015), pommes de terre 200 grammes ou légumes secs 60 grammes (0 fr. 05), sucre 37 grammes (0 fr. 28), lait 250 grammes (0 fr. 075), beurre 25 grammes (0 fr. 075), riz 15 grammes (0 fr. 01). fruits 100 grammes (0 fr. 05), vin 1/2 litre (0 fr. 20), café, une tasse (0 fr. 08). Or, ce menu coûte 1 fr. 013 pris à domicile. Autre exemple. Un travailleur fait trois re pas et mange en tout 400 grammes de pain, 225 grammes de viande, 1/4 litre de soupe, 7 grammes de sucre, 1 litre de vin, café, pe tits verres. Coût 2 fr. 25. Fautes alimentai res. Pas de repas avant le travail, mange trop de viande, ne inange pas assez de fécu lents (soupes, légumes, sucre, mets sucrés), boit trop de vin et de liqueur. Il ne produit que 2.406 calories et il lui en faudrait 2.600. Voici ce qu’il lui faudrait manger par jour : Pain 470 grammes, viande 150 grammes (au lieu de 225 grammes), légumes frais 100 gram mes, pommes de terre 300 grammes ou légu mes secs 80 grammes, sucre 37 grammes, lait 250 grammes, beurre 25 grammes, fromage (hollande 25 grammes ou gruyère 20 gram mes), riz 15 grammes, fruit» 100 grammes, vin 3/4 de litre, café une t**se. Ce menu ne l coûte que 1 fr. 196 et celui qu’il adopte lui coûte 2 fr. 25. Economie ; vu moins 1 fr. par [jour....
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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