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Le Petit Marseillais, 5 juillet 1930

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Le Petit Marseillais
5 juillet 1930


Extrait du journal

avait pour base la liberté de l’enseigne ment. « Pas de monopole », disait-il. M. Tardieu aux radicaux : « Ferry a beaucoup insisté sur la neutralité et vous n’en avez pas parlé. » Lq Président du Conseil lit un passage de Fëïry du discours de 1881. où il pro clame que l’œuvre de ia République n’est pas une œuvre de sectaire. (Vifs applaudissements. ) Il pensait qu’il fallait laisser l’ensei gnement de la religion aux ministres des cultes parce qu’il voulait l’école neu tre, l’école laïque en un mot. Ferry ajoutait, ailleurs, que la loi nou velle ne devait pas être une atteinte aux idées des familles. Paul Bert ajoutait: « Nous laissons au père de famille la liberté complète de faire instruire son enfant où il lui plaît.» « L’instituteur doit être libre dans son école et le prêtre dans son église », disait aussi Ferry. (Vifs applaudissements. ) L'amendement Thomson rappelle ces principes des lois de Ferry. Il rappehe l’expansion coloniale qui à préparé le retour de l’Alsace-Lorraine à la France. S’adressant à la Droite, M. Tardieu, parlant d’une façon pratique, dit: « Ne croyez-vous pas utile de prendre acte qu’un homme comme Jules Ferry, a pro clamé la liberté de l’enseignement ? » « Et vous, à gauche, est-ce que vous croyez que Ferry ne soit une caution contre certains reproches de sectaris me ? Ne nous reprochez pas toujours l’équivoque. 11 y en a eu d'ailleurs, par exemple, sous le nom de Cartel. « Nous ne voulons pas vous infliger l’épreuve de la question de confiance. Cette cause a pu diviser nos pères. Elle peut nous diviser encore. Mais est-ce que les batailles ne doivent pas être ter minées un jour ? J’espère un jour voir mon pays, comme l’Amérique, ne plus mêler à la politique les querelles de la religion. J’espère un jour voir briller cette heure où nous ne verrons plus mêler l’enfance à nos batailles politi ques. (Salve - d’applaudissements au Centre et divers à Gauche). (Lire la suite plus loin)...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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