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Le Petit Marseillais, 5 juin 1869

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Le Petit Marseillais
5 juin 1869


Extrait du journal

malades. Ce costume se compose d’une longue robe, d’un manteau, de botti nes, de culottes et d’un chapeau, le tout en maroquin. Les mains sont couvertes de gants larges de maroquin égale ment et armées d'une canne. C’était ce qu’on appelait un bâton de Samt-Roch, bâton long de huit à dix pieds et dont on se servait pour écarter les passants et les chiens. La figure est couverte d’un masque de maroquin comme le reste du costume, avec des yeux de cristal ; au milieu du visage on voit un prolongement très prononcé en forme d’un énorme nez de perroquet. Ce nez, dit le sommaire de la gravure, était rempli de parfums et oint intérieurement de matières balsamiques.. Enfin, ajoutons parmi les préserva tifs alors fort en vogue, le fameux vinaigre des quatre voleurs dont il se fit une énorme consommation, et qui semble dater de cette époque. Naturel lement la spéculation s empara de tous les divers remèdes inventés par les charlatans et les empiriques,et l’on vit de simples drogues atteindre le prix de vingt-cinq livres la bouteille. X La spéculation s’empara aussi des subsistances nécessaires à l’alimenta tion de la ville, et donna même lieu à un acte infâme qu’il est bon de relater ; c’est un épisode déplus de ce drame lugubre dont Marseille était le théâtre. La communication, sous peine de la vie, était interdite entre les Marseillais et les autres habitants delà Province ; mais il fallait pourtant aviser aux moyens d’approvisionner la ville. En conséquence, à la suite d" une conférence qui eut lieule 7 août, sur la route d’Aix, entre le marquis de Vauvenargues,pre mier procureur du pays de Provence, et 1 échevin Estelle, il fut convenu que l’on établirait trois marchés : le premier sur le lieu même de la conférence, à Notre-Dame ; le second au logis du moutou, sur le chemin d’Aubagne, et le troisième à l’Estaque, pour les mar chandises qui viendraient par mer. Les Marseillais séparés des vendeurs...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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Données de classification
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