Extrait du journal

temps qu’il fera dans huit, dans cinq, même dans un Jour? Evidemment ce n'est pas mot qui me mêle rai jamais de prédire le temps; de plus sa vants que mol m’ont avoué souvent y perdre ,alln 9n de longues veilles, sans réussir a découvrir les secrets do la météorologie, cette science Insaisissable et trompeuse. Ce qu'on peut dire c’est que l'ignorance In volontaire des météorologistes est due à des causes multiples. Le temps très beau aujourd hui sera vilain demain, pourquoi. Pour rien quelquefois, un courant d’air nuisible venu de Norvège ou d’Irlande; pour une saute de xent ou un changement magnétique des effluves aériens sous lesquels nous sommes de bien petits personnages. L’année dernière, le mont Pelé nous avait affligés d’un printemps exécrable : cette in fluence sera-t-elle done-annuelle ? En tout cas, nos agriculteurs feront bien ücconsulterleurs propres observations plutôt que les bulletins des almanachs, si à la fin mars, à l’époque des jeunes pousses, ils cralgnoiit les vents du Nord ou de l’Est, consécu tifs à la lune rousse,vite, qu’ils protègent leurs cultures par l’emploi des nuages artificiels. ils peuvent brûler Indistinctement soit des herbes, de la mousse, du bols ou des détritus humides, soit du goudron ou de la résine ; la fumée de ces combustibles formera audcêsus des champs le nuage protecteur et sauveur. C’est là le procédé usuel ; mais il me semble que, pour garantir des pieds des vignes ou des rosiers, ou pourrait employer du papier, des vieux journaux, par exemple, tendus sur ues piquets. Le papier est, en effet, un excellent protec teur contre le froid : un numéro du Petit Marseillais sur la poitrine, sous le pardessus, peut empêcher tous les refroidissements. Pourquoi n’emploierait-on pas ce système pour protéger les plantes t Mais, pour se garantir,faut-il encore savoir quand se garantir. C’est là que le télégraphe va nous être utile. Si vous passez par temps calme près d’une ligne télégraphique aérienne et que vous entendiez gémir les fils, arrêtez-vous. Si le son est grave, le temps changera dans deux jours ; si le son est aigu, vous avez quelques heures pour vous mettre en mesure contre la bourrasque. Dans les deux cas la chanson des fils annonce du vent, de lapluieou de la neige. L’explication du phénomène, donnée par les savants qui viennent de nous le signaler, est très simple, ou du moins parait telle : on a remarqué, en effet, que chaque baisse du baromètre coïncidait avec des vibrations du sol qui peuvent se répercuter sur plusieurs centaines de Kilomètres. L’agitation de la terre se transmet naturellement aux poteaux des lignes télégraphiques et, naturellement aussi, les fils chantent plus ou moins fort, d’après la distance existant entre eux et le mauvais temps. Surveillons donc les flls télégraphiques puisau’on nous les donne comme les meilleurs es appareils météorologiques. Mais ce qu’ils ont dû chanter les flls avant le dernier coup de mistral ! Ce dut être un véritable orchestre l Pierre Catmettes....