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Le Petit Marseillais, 6 août 1884

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Le Petit Marseillais
6 août 1884


Extrait du journal

dry d’Asson a voulu donner lecture d’une autre proposition ; malgré la défense du président, M. Baudry-d’Asson, persistant, M. Le Royer a donné ordre aux sténographes d’arrêter le compte rendu. C’est cependant a milieu d’un calme relatif que le vote à la tribune a commencé pour la nomina tion de la commission de révision. Pendant le scrutin, une grande animation règne dans les couloirs, où personne ne dente du succès de la liste gouvernementale. M. Léon Renault, dé signé déjà comme futur rapporteur, cause avec M. Ferry. Le député de Grasse a reçu une dépêche de son collègue M. Borriglione, lui annonçant que son devoir l’empôche de quitter Nice, et lè priant de voter pour lui. Un certain nombre de membres du Congrès vont tenir une sorte de réunion au Jardin du Roi, dans le parc de Versailles. On remarque notam ment : MM. Bouvier, Thomson, Roche, Laroze, Félix Faure, Martin Feuillée et Guichard. Ministres et députés parient avec animation des regrettables incidents du Congrès et croient que ce n’est pas encore fini. Pendant la suspension de séance, on parie beau coup de la proposition de M. Baudry d’Asson, que M. Le Royer refuse de recevoir. Le député delà Vendée voulait qu’on empêchât de chanter dans les églises le Domine salvam fac Rempublicam. Comme on lui répondait : « Cela est dans le Concordat », M. Baudry d’Asson a demandé que le gouvernement entamât des pourparlers avec le Saint-Siège pour arriver à cette solution. A la reprise de la séance, on siège quelques instants, juste le temps de lire et de renvoyer à la commission les amendements déposés. La séance se termine sans incidents; on doute fort qu’il en soit de même demain.— T. L’abondance des matières nous oblige de re mettre à demain jeudi la publication de la DIXSEPTIÈME LISTE de la Souscription ouverte dans nos bureaux en faveur des VICTIMES DU CHOLÉRA....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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