Extrait du journal
A tout seigneur, tout honneur... La période électorale est entrée dans une phase d’activité qui va s'accentuant encore à mesure que se rapproche la date fixée pour le scrutin général. Le moment est donc venu pour nous de parler des candi dats, — de les faire parier, plus exactement, puisque c'est à eux-mêmes que nous de manderons, tour à tour, d'exposer les titres dont ils se réclament auprès des électeurs. M. Peytral, par la haute situation qu'il occupe dans le gouvernement, l'autorité considérable dont il jouit dans les sphères politiques qui font grand cas de ses juge ments, la sympathie enfin, dont ses conci toyens l'entourent, nous a paru naturelle ment désigné pour notre première visite. Je suis donc allô frapper à sa porte, hier ma tin, de bonne heure, avant qu’elle ne fût assiégée encore. Je passe les préliminaires de notre conversation et je n’insisterai pas davantage sur la personne du député de la lre circonscription de Marseille, qui est une physionomie trop locale pour qu’elle soit ignorée de quiconque... — Vous voilà donc en pleine lutte, Mon sieur le ministre, — ai-je dit, — mais vous n’aurez point a livrer de tumultueuse ba taille. L’issue du scrutin ne saurait, en effet, être douteuse et je crois savoir que votre intention est de ne point donner de grandes réunions... — Cela est exact, a répondu M. Peytral. Je laisse, d’ailleurs, a mon comité le soin de prendre, à cet égard, telles décisions qui lui conviennent. Au reste, je ne suis pas venu autant pour faire campagne que pour me retremper un peu au contact de mes amis. Il ne peut pas en être autrement, si vous considérez les conditions extraordinaire ment bizarres qui me sont faites au pointde vue électoral,car,si, d’une part, ma situation ministérielle m’empêche de faire œuvre de candidat, j’entends, d’un autre côté, conser ver à ma candidature un caractère per sonnel et privé qui ne laisse aucun doute sur son indépendance. En un mot. je ne veux pas laisser dire que c’est le ministre des finances qui se présente. Je sollicite les suffrages de mes concitoyens ne me récla mant que do mon passé politique et des services qu’il m’a été possible de rendre au...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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