Extrait du journal

Les Norvégiens ont, depuis 1910, une loi sur le .divorce..(pii vient seulement d’entrer en vigueur. Elle est originale. Elle admet le divorce, mais à terme, c’est-à-dire que, dans le cas du consentement mutuel, par exemple, le mari et la femme ne seront ef fectivement divorcés que 365 jours après le jugement qui leur est délivré. Cette disposition permet aux époux de re venir, pendant toute une année, sur des dé cisions qui sont irrévocables en d’autres pays. Dans le cas où c’est l’un des deux con joints seulement qui a introduit la de mande, le divorce ne devient définitif que deux ans après la séparation. Par contre, lu procès en divorce devant les juges norvé giens est très simple ; il n’entraîne guère de frais judiciaires : 7 fr. 50. C’es pour rien. On compte que la nouvelle législation di minuera les ruptures entre époux. Il faut le croire. Si nous avions chez nous ce dispo sitif du et divorce à terme », il est probable que maints orages d’intérieur s’apaise raient avec le temps et la réflexion. En procédant comme ils viennent de le faire, les législateurs norvégiens ont donné la preuve d’une forte psychologie. On voit qu’ils ont pioché les auteurs comiques avant de se mettre à l’œuvre. Peut-être ont-ils pris dans notre Dépit amoureux l’idée si nouvelle de leur loi ? Une fois de plus nous aurions ainsi donné aux étrangers de bonnes idées, qui restent chez nous lettre morte. C’est bien dans notre manière. CADEROUSSE. P.-S. — Suite des lettres relatives au re lèvement de Saint-Pierre-Martinique : M. Eldet écrit que le relèvement de la ville est absolument inutile. « Anéantie par un tremblement de terre, elle le sera une seconde fois dans un temps plus ou moins long. Donc inutile de la reconstruire. » C’est une solution. M. Paul de Campricu cite, à propos de la souscription, un M. A. G..., qui, malgré tous ses droits, n’a pas reçu un sou. Il était absent de Saint-Pierre le jour de la catas...