Extrait du journal

Un grand congrès vient d’avoir lieu. L'Union fédérale des associations françaises d’anciens combattants et victimes de la guerre tenait, en effet, à Toulouse, ces jours derniers, ses assises annuelles, consécration écla tante de sa force morale et matérielle. Avec son effectif de 803.000 coti sants. l’Union fédérale est à l’heure actuelle le plus important groupe ment de victimes de la guerre de tous les pays ex-belligérants. Son unité grandit en même temps que s’élargis sent ses rangs, et ce fut une belle et grande force française que celle qui s'affirma à nouveau à Toulouse. Et elle apparut non pas seulement comme l’expression la plus vivante de la fidélité de notre génération aux souvenirs de son passé, mais aussi comme la force la plus capable d'en promouvoir et d'en réaliser les en seignements.. L’Union fédérale proclama une fois de plus sa conception du principe de réparation et sa volonté ferme de barrer ln route à toute démagogie. Après avoir défini, en effet, ce qu’était le véritable combattant, le président Henri Pichot soulignait- : « Profit, sa it laire, paiement ! est-ce cela qu’il a « voulu ? Non pas 1 Mais un signe « visible, tangible du droit qu'il s'est « acquis sur le pays ; un titre qui « consacre la noblesse de son état. « Nous ferons notre police nous-mê« mes. Groupements parasites, pro« messes démagogiques, quénmtide« ries injustifiées, impudentes ou dé« grndantes, manœuvres perfides, n ambitions dérisoires, à tout cela il « faut barrer la route. L’Union fédé« raie, qui sait penser juste et agir...