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Le Petit Marseillais, 6 octobre 1912

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Le Petit Marseillais
6 octobre 1912


Extrait du journal

Il en sera longtemps causé. Qui nous em pêcherait de tenir cette conférence tout de suite ? Le Turc n’est pas encore assez bas et ne cédera rien sans se battre. Nous voici bien empêchés. » Et les diplomates de s’arracher les ra res cheveux qui leur restent. Je savais bien, moi, que cela finirait ainsi. Quand j’ai vu l’Italie aller en Tri politaine, j’ai aussitôt pensé aux Bal kans. L’étincelle était au feu. Quoi d’étonnant qu’il ait pris ? L’Europe a toujours reculé. Elle a re mis sans cesse l’heure de l’échéance. Comme ce débiteur qui renouvelle ses billets, elle n’a songé qu’à gagner du temps. Mais maintenant l’heure a sonné. Il faut payer. L’huissier sonne à la porte. Ce serait le moment de montrer un peu d’énergie. Mais l’Europe est telle ment avachie qu’elle se contente de faire parader ses soldats et recule d’effroi tou tes les fois qu’on lui parle de s’en servir. HENRY MARET....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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