Extrait du journal

Les paroles suivantes de Napoléon Ier sont encore à méditer : « Qu’une armée soit battue, ce n’est rien; le sort des armes elt journalier, et l’on répare une défaite. Mais qu'une armée fasse une capitulation honteuse, c’est une tâche pour le nom français, pour la gloire des armes. Les plaies faites à l’honneur ne guérissent point, l'effet moral en est terrble. On dit qu’il n’y avait pas d’autre moyen de sauver l’armée, de prévenir l’égorgement des soldats? Et 11 eût mieux valu qu’ils eussent tous péri,les armes à la main, qu’il n’en fût pas revenu un seul .Leur mort eût été glorieuse, nous les eussions vengés. On re trouve des soldats, il h’y a que l’honneur qui ne se re trouve pas... Aucun souverain, aucun peuple, aucun général ne peut avoir des garanties, s’il tolère que les officiers capitulent en plaine et posent les armes en vertu d’un contrat favorable aux individus du corps qui le contracte... Les généraux, les officiers, les soldats qui, dans une bataille ont sauvé leur vie par une capi tulation doivent être décimés ; celui qui commande de rendre les armes et ceux qui obéissent sont également traîtres et méritant la peine capitale. » Le grand empereur ne se doutait pas qu’en parlant ainsi, il prononçait la condamnation future de son neveu. 11 "ne se doutait pas que des jours néfastes viendraient où presque ton te l’armée française serait livrée à Sedan et à Metz. C’est, dit-on, M. le général Pourcet, l’un des chefs du corps de l’armée de la Loire,qui sera chargé de rédiger l’acte d’accusation et d’instruire l’affaire Bazaine. Le maçéchal, qui doit être détenu confor mément a la loi militaire, sera probablement emprisonné dans la caserne d’artillerie à Ver sailles. D'après les règlements, la garde qui sera préposée à sa surveillance, sera commandée par un colonel. Ad.MARAND....