Extrait du journal

M* FRANÇOIS LATOURiPhoto flot)., décidé de mettre fin à sa collaboration au commissariat général adjoint de l’Exposition. On sait que le gouvernement reproche à M. François Latour d’avoir signé un manifeste de sympathie- ad-ressé à M. Charles Maurras en tant qu'écrivain, à l’occasion de son incarcération. Après une entrevue d'un quart d'heure, M. Latour, en quittant l'Hôtel Matignon, a déclaré qu'il cessait ses fonctions à l’Exposition de 1937. L’hommage à Charles Maurras, selon 1> désir même exprimé par celui-ci, ne contenait aucune critique de sa condain nation. Il saluait, en denors et au dessus de toute considération politique, une pensée qui honore la France. Au commissariat général de l'Exposi tion, où a lieu tous les vendredis la réunion des journalistes accrédités. M François Latour a déclaré à son retout di la présidence du Conseil. • Le président du Conseil m'a signifié la décision du Conseil des ministres prise avant-hier, l’attitude que j’ai adoptée en donnant ma signature à une adresse qui pouvait présenter indirecte ment un caractère politique ayant été jugée incompatible avec une fonction qui indique une délégation gouverne mentale. Je ne puis que vous lire sans commentaires la lettre que t'avais écri te au président du Conseil dès que j’ai appris les griefs dirigés contre moi.. « Monsieur le président, « Vous m'avez fait demander par une s lettre de M. Edmond Labbé, en date » du 4 novembre, si je figurais au noin« bre des signataires d’une adresse à M. • Charles Maurras. « J’ai effectivement apposé ma signae ture sur une adresse présentée par un « certain nombre de mes collègues de e l'hôtel de ville, qui, se plaçant en « dehors et au-dessus de toutes considé• rations politiques, rendait hommage à « l’œuvre intellectuelle de M. Charles « Maurras, comme l’ont fait d'ailleurs à « maintes reprises des écrivains et des e parlementaires de toutes nuances.....