Extrait du journal

appartient aux municipalités de faire bonne garde. Cette année, beaucoup de vieux logis ont été achetés par des Anglais qui, sou cieux de couleur locale, les restaurent avec goût. Si nous devons nous réjouir du bien-être et de la propreté apportés par les étrangers dans nos petites villes menacées d’abartdon, déplorons aussi que la pauvreté de beaucoup de nos artistes les ait empêchés d’acquérir ces charmants logis provençaux afin d’y ins taller leur atelier. Nous aimerions voir se renouveler, dans les petites bourgades de la Pro vence et du Languedoc, si riches en architecture et serties à merveille par leurs paysages éblouissants, l’essai tenté à Six-Eours. Los peintres, les poètes et les écrivains, plus soucieux de réaliser leurs œuvres que de les parler dans les cafés de Montmartre ou de Montpar nasse, chers aux ratés, seraient heureux de travailler en paix dans ces cadres adorables en la compagnie d’artisans et de cultivateurs sensibles au prestige des arts. Pour eux et pour ceux qui aiment la nature avec désintéressement, protégeons nos paysages, sinon, lus voyages facilités deviendraient parfaite ment inutiles s’ils ne doivent plus offrir aux touristes que des sites prostitués. CHARLES GENIAUX....