Extrait du journal

MARIAGE FATAL Son âme était déchirée., Il lui semblait que tout son sang s’en était allé avec celui de ce fils pour lequel elle avait une tendresse exaspérée et presque unique. Elle avait replié sa lettre, pour la placer comme une amulette sur sa poitrine» Elle dit : — Je vats partir, aller près de lui.-. Le docteur ordonna, avec l’autorité d un vieil ami de la famille, en possession de ses secrets • — Vous ne quitterez pas votre hôtel.Vous n’irez pas à Franclieu. Je dois vous éviter des émotions inutiles et trop vives. Vous êtes déjà très éprouvée depuis longtemps. Votre eanté s’altère... Il faut m’écouter...Robert se ehargera de tout. — Oui, ma mère « Elle le regardait avec des yeux qui auraient voulu plonger au fond de son âme. Mais que pouvait-elle saisir sur ce visage plus que jamais morne et glacé, sinon une expression de tristesse muette et concentrée en lui-même. N’était-il pas en toute circonstance aussi eobre de paroles et de manifestations ? Il s’approcha d’elle, lui prit les mains, et de sa voix grave iriui dit : — Le docteur a raison, ma mère. Restez ici, entourée de soins et d’affection. Epargnezvous un spectacle douloureux et conflez-mol la mission de rendre à ce malheureux les der niers devoirs. Vous désirez qu’on le rapporte 6 Paris ? — Sans doute, il sera plus près de moi ! C’est bien. Il porta la main de sa mère à ses lèvres. Alors, dans un mouvement de tendresse, 4gQ l'attira et Jui dit ;...