Extrait du journal

vres gardaient la saveur de la cuisine Ro Le doyen et du café Anglais. Ils. eurent un mouvement de révolte en jetant leurs valises dans leur chambre. Tandis qu’Armel tapotait les vitres d’un air rageur. Yves, jeté sur une chaise, agi tait fébrilement son pied et battait une marche sur le parquet. — Va-t-il se moquer de nous longtemps ? dit-il enfin en revenant vers son frère. — Que veux-tu ?... Il ne nous doit rien. — Mais il nous doit tout, au contraire! — C’est difficile à établir... — D'abord nous sommes ses fils... — Ses bâtards... — Oui, mais des bâtards qui lui ressem blent comme ne lui ressemblera pas son enfant légitime. — Qu’est-ce que cela prouve ? —Ensuite il a promis à notre mère que nous hériterions de lui. — Il avait aussi promis de ne pas se ma rier. .. dit Armel en haussant les épaules. — Enfin, il nous a emmenés à Paris sans que nous le lui ayans demandé, simple ment parce qu'il s’ennuyait. Il nous a ini tiés à une vie que nous ignorions, et qui nous rend impossible, à présent, celle du village : il nous a habitués à une nourri ture qui ne nous permet plus la bouillie d’avoine et les pommes de terre ; cela ne peut donc pas durer. — Et que feras-tu, si cela dure ? — Je vais y réfléchir. Ses yeux tombèrent sur le buvard d’où une feuille de papier sortait. — Tiens ! la mère qui nous écrivait ! s'écria-t-il. C’était., en effet, la lettre que la Briken...