Extrait du journal
La villa V « Ermitage », près d’Aix, où le crime a été commis. En bas : M. Bouccl, propriétaire de cette villa. (Photo Mougins) comme un homme qui connaît « les combines ». L’escroquerie à l’assurance : voila su spécialité. Peut-être, se serait-il arrêté un jour, de « tripoter sur les morts » selon l’expression imagée dont s’est servi, hier, devant nous, un enquêteur, car il avait d’autres projets. Il s’était un peu occupé de politique. Et on lui prête même ce propos, que nous a rapporté une personne digne de fol : » Un tel, disait-il, en parlant d’un déSuté des Bouches-du-Rhône, a du plomb ans l’aile. Aux prochaines élections, je me présenterai contre lui dans sa circonscription. » Ainsi, ce Sarret, né à Trieste, alors qu’elle était encore autrichienne, deve nu Italien après la guerre et par la for ce des événements, naturalisé Français ensuite et changeant ainsi pour la troisième fois de nationalité, pourri de défauts, capable de tout, voulait se faire élire à la tête d’une circonscrip tion. Fort heureusement, la police vient d’anéantir les ambitions du bandit. Car, ce dernier, si on ne l’avait pas dé masqué, eût pu se faire encore passer pour un honnête homme. Sarret en avait toutes les apparences. Décoré de la rosette d’officier de l’instruction pu blique, affable, instruit, il avait occu pé autrefois plusieurs postes, qui, sans être très brillants, l’avaient cependant fait connaître dans certains milieux. Mais, ceux-là mêmes qui avaient eu af faire à lui avaient cependant fini par mettre à jour quelques-uns de ses dé fauts — les moindres sans doute — et aujourd’hui, ils ne se repentent pas d’a voir cessé toutes relations avec cet in dividu de la pire espèce. La disparition de deux locataires On va voir d’ailleurs jusqu’à quel point Sarret a pu préméditer son dou ble crime. Rue des Gâtons, à la Vieille-Chapelle, s’élève une petite villa, tranquille, agréable et d’aspect accueillant. On l’a dénommée villa « Les Gâtons ». Catherine Schmid. dont le rôle, dans toute cette affaire, nous paraît des plus importants, avait reçu, de Sarret, l’or dre de louer cette maison de campa gne....
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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